A fréquenté les ateliers du Créahm Région Wallonne, Liège de 1996 à 2018.
C'est en voyant une reproduction d'une sculpture dans un catalogue d'exposition d'art africain qu'il se met à modeler la terre pour créer de petits personnages phalliques dénués de membres et dépouillés de détails.
Lorsqu'il intègre l'atelier du Créahm, l'artiste passe un certain temps à organiser son espace de travail. Au moyen d'objets récupérés ou subtilisé de-ci de-là, il se construit une cabane qu'il va consolider à l'aide de lanières formées de tissus noués bout à bout. Roulées en boule pour former une pelote d'où surgissent quelques nœuds épars, ces enchevêtrements gagneront peu à peu en autonomie plastique et formelle. Créateur insatiable, Pascal Tassini ne semble jamais en panne d'inspiration. Il procède par phases, soit la cabane, soit des costumes, soit des pièces uniques plus ou moins élaborées ou encore des emballages d'objets tels que des chaises. Il lui arrive de délaisser un instant sa paire de ciseaux pour le feutre ou le bic. Il trace alors des écrits dont toutes les lettres s'avèrent similaires. Et s'il est amoureux, le manuscrit se transforme en lettre d'amour et, au bas de la page, figurent deux anneaux enlacés.
Pascal Tassini a longtemps été poursuivi par l'idée de trouver l'âme sœur. Gagner l'amour de quelqu'un et surtout, se marier. Qu'il s'agisse de coiffes, de demandes en mariage et de robes, l'artiste réalise des objets qui sont au service d'une mise en scène d'un rituel marital. Tout est fait pour qu'une cérémonie puisse avoir lieu avec ses codes issus d'un fonds iconographique propre à l'artiste.